Fiasco du Galaxy Note 7 : l’enchaînement de deux erreurs, selon Samsung

L’enquête de Samsung sur le fiasco de son Galaxy Note 7 pointe les défauts des batteries d’un fournisseur, mais aussi la pression mise sur les chaînes de production après la découverte de ce premier problème.

L’enquête interne de Samsung sur les causes des dysfonctionnements du Note 7, un modèle que le Coréen a dû retirer du marché, pointe la responsabilité des fabricants de batteries, accusés d’avoir livré des composants à la taille irrégulière ou défectueux, selon un article du Wall Street Journal. Le géant coréen doit officiellement annoncer les résultats de ses investigations dans le courant du week-end, mais le quotidien économique assure avoir eu accès aux conclusions via des sources proches du dossier. Le rapport en question a été bâti sur la base des conclusions de 3 sociétés spécialisées dans le contrôle qualité.

Pression sur le second fabricant de batteries

Ces audits pointent dans deux directions. D’un côté, le rapport souligne l’inadéquation des batteries produites par la filiale de Samsung (Samsung SDI) au logement prévu à cet effet sur les Note 7. Ce qui aurait conduit à des surchauffes et, dans certains cas, à des explosions. Mais, quand les premiers rapports sur les défauts du Note 7 sont apparus en août dernier, les dirigeants du conglomérat, convaincus que les difficultés venaient de ces seuls composants, ont demandé à un autre fournisseur de batteries, Amperex Technology, d’augmenter sa cadence. Un empressement à compenser la baisse de la production qui a débouché sur un second problème, la pression mise sur les chaînes de fabrication entraînant des « problèmes de fabrication », non détaillés dans l’article de nos confrères.

Peu de temps après la commercialisation de l’appareil en Corée et aux Etats-Unis, plusieurs cas d’explosions du Note 7 avaient été signalés. Minimisé dans un premier temps, le problème s’était révélé suffisamment fréquent et dangereux – plusieurs personnes ayant été blessées – pour que Samsung initie un programme d’échange pour quelque 2,5 millions de terminaux. En France, seuls les appareils précommandés en ligne avaient dû être rappelés. Et la commercialisation du smartphone, initialement prévue le 2 septembre, avait été repoussée. Puis annulée. Le 11 octobre, Samsung avait en effet décidé d’arrêter les frais et fait une croix sur le Galaxy Note 7, signant ainsi l’un des plus gros fiascos de son histoire industrielle.

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crédit photo : Reuters via Elespagnol.com