Linux : un démarrage en 10 secondes ?

Les prochaines distributions Linux tenteront de battre un nouveau record en terme de temps de démarrage.

Avec les Ubuntu 9.04 et Fedora 11, la durée entre le début de chargement du système et l’affichage de l’écran de connexion peut descendre en dessous des 20 secondes.

Les responsables de Canonical pensent toutefois que l’Ubuntu 10.04 sera en mesure de démarrer en seulement 10 secondes. Il ne serait pas surprenant que la Fedora 12 intègre également cette spécification dans la liste de ses prochaines fonctionnalités. Intel promet même un temps de démarrage de seulement deux secondes dans les futures moutures de la Moblin.

Plusieurs paramètres permettront de réduire le temps de démarrage. Tout d’abord, le noyau Linux 2.6.30 est sensiblement plus rapide dans ce secteur que son prédécesseur. Or, son intégration dans les futures offres Ubuntu et Fedora a déjà été confirmée.

De plus, l’initialisation des cartes graphiques sera prochainement entièrement prise en charge par le noyau, ce qui réduira le temps de boot, cette opération étant auparavant réalisée par le serveur X. En fait, la Fedora 11 intègre déjà le Kernel Modesetting (pour les puces graphiques ATI, Intel et NVIDIA) ce qui explique pourquoi sa mise en route est légèrement plus courte que celle de l’Ubuntu 9.04.

Enfin, la prochaine génération de compilateurs permettra d’accélérer la vitesse de fonctionnement des OS. Elle aura donc aussi un impact sur le temps de démarrage.

Dans le monde Windows, le chargement des services non essentiels est retardé. L’utilisateur peut donc commencer à utiliser sa machine, alors même que le chargement de l’OS est encore en cours. Microsoft l’a bien compris : un temps de démarrage qui semble court est plus important qu’un temps de démarrage réellement court. Voilà encore une piste intéressante pour les systèmes d’exploitation open source.