Plus de 2 600 centres-bourgs en zones blanches couverts en 3G

Selon la Fédération française des télécoms, les opérateurs ont couvert en Internet mobile plus de 1000 communes du programme zones blanches en 2016. Dont plus de 400 en montagne.

La Fédération française des télécoms (FFTelecoms), association qui réunit les principaux opérateurs du marché à l’exception de Free, a profité de sa rencontre hier avec des représentants de l’Anem (Association nationale des élus de montagne) pour présenter son bilan sur la couverture mobile des zones blanches. Un constat dressé parallèlement à celui que fournit l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) qui détaille trimestriellement les taux de couverture de chacun des opérateurs alors que la FFTélécoms fournit un résultat global agrégeant les travaux de SFR, Orange et Bouygues Telecom.

Au 31 décembre 2016, 2 624 communes des 3 582 inscrites dans le programme « zones blanches – centres-bourgs » bénéficiaient d’une couverture mobile voix et 3G par au moins trois opérateurs, rapporte la Fédération. Dont 848 communes en zone de montagne. Soit, respectivement, 1 064 et 427 nouvelles communes couvertes en 2016. Un déploiement qui témoigne de l’effort des opérateurs à s’attacher à couvrir le 1% de la population mal (ou pas) desservi par les réseaux mobiles.

Encore loin du compte

Pourtant, on est encore loin du compte des obligations. Selon le programme défini par le gouvernement et signé en mai 2015, les opérateurs s’engagent à couvrir en 2G, au 31 décembre, 100% des communes identifiées, et l’intégralité en 3G au 30 juin 2017. Ou, au plus tard, 6 mois après la mise à disposition d’un pylône par les pouvoirs publics. Aux près de 3 600 communes recensées initialement, s’y sont ajoutés 268 centres-bourgs nouvellement caractérisés dans le cadre de la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques du 6 août 2015 (dite loi Macron). Au total, quelque 3 800 centres-bourgs devront bénéficier de l’Internet mobile d’ici le milieu de l’année.

La FFTélécom reste confiante. Fort du modèle de mutualisation des réseaux (celui du Ran Sharing selon lequel les opérateurs se partagent les points hauts et antennes mais conservent leurs fréquences propres), l’organisation annonce que le rythme de déploiement s’accélère. Et 958 nouvelles communes du programme seront couvertes en 3G d’ici juillet prochain (dont 489 en montagne). Soit la quasi-totalité des sites inscrits au programme. Un effort qui se traduit par un investissement annuel des opérateurs de 2,3 milliards d’euros.

1 300 site stratégiques supplémentaires

Ces efforts, qui s’inscrivent en plus des obligations légales propres aux licences (qui obligeaient notamment à couvrir 40% des zones peu dense en 4G 800 MHz au 17 janvier 2017), seront poursuivies au-delà des centres-bourgs. Soit en périphérie, soit dans les zones de développement prioritaires (zones commerciales, touristiques…). Les 800 « sites stratégiques » à couvrir initialement identifiés se sont élargis à 1 300 en mai 2016. En coopération avec la plate-forme d’identification France Mobile initiée par l’Etat et les collectivités locales, les opérateurs se sont engagés à financer, de manière mutualisée, les équipements de réseau au rythme de 260 sites par an. Ils disposent de 4 ans pour couvrir cette nouvelle vague de sites. « Des services 4G seront déployés sur ces sites, une fois les technologies correspondantes disponibles et stabilisées », précise la Fédération. Autrement dit, selon l’avancement de la mission France Très haut débit qui vise à fournir du très haut débit fixes à l’ensemble des foyers et locaux professionnels du territoire, dont 80% en FTTH (fibre optique à domicile) environ, d’ici 2022.


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