Pour l’ex-DSI de l’Etat, séparer les logiques d’innovation et de mutualisation des moyens aboutit à des surcoûts. Il faut donc fusionner ces deux approches, d’où la création de la Dinsic. Une évolution de la Disic où le n signifie numérique.

Pour l’ex-DSI de l’Etat, séparer les logiques d’innovation et de mutualisation des moyens aboutit à des surcoûts. Il faut donc fusionner ces deux approches, d’où la création de la Dinsic. Une évolution de la Disic où le n signifie numérique.
Alors qu’il s’apprête à transmettre le pilotage du SI de l’Etat à Henri Verdier, Jacques Marzin dresse, dans cet entretien exclusif, un état des lieux des travaux menés par la DSI de l’Etat afin de rationaliser les dépenses IT du secteur public.
Le référentiel général d’interopérabilité (RGI), que le gouvernement s’apprête à publier, va donner la préférence au format bureautique ODF, issu d’OpenOffice. OpenXML de Microsoft est placé « en observation ».
Un décret officialise la fusion de la Disic, la DSI de l’Etat, avec Etalab et le pôle innovation du SGMAP. Cette direction du numérique constituée n’attend plus que la nomination d’Henri Verdier à sa tête.
A la faveur de la fusion attendue entre la DSI de l’Etat et Etalab (la mission Open Data), Henri Verdier, actuel directeur de cette dernière, devrait devenir le nouvel homme fort du numérique de l’Etat.
ODF comme seul format bureautique dans l’administration ? Défendue par la DSI de l’Etat, cette position suscite l’ire de Microsoft et de l’Afdel. L’Elysée met son nez dans ce dossier masquant les luttes d’influence entre le premier éditeur mondial et l’Open Source au sein de l’administration.
Le Socle Interministériel des Logiciels Libres (SILL), dont la v2 a été publiée en février, contribue à une meilleure rationalisation du SI de l’Etat. Sa diffusion doit toutefois être étendue. D’où les réflexions en cours concernant une gouvernance interministérielle renforcée autour du libre, explique le DSI de l’Etat, Jacques Marzin.
La DSI de l’Etat organise le premier hackathon autour de l’Etat plate-forme, le grand dessein de ce service visant à révolutionner la conception des services publics numériques grâce aux API.
La DSI de l’Etat construit une solution unique, Vitam, pour les besoins d’archivage des ministères. Une action coordonnée qu’un rapport de 2011 appelait déjà de ses vœux.
Pour la Cour des comptes, le retentissant échec de l’ONP, programme visant à mutualiser la paie des fonctionnaires, était inscrit dans ses gênes. Mais le pilotage défaillant du programme n’a pas permis d’enrayer le dérapage des coûts.
Socle du futur système d’information unifié de l’État, le réseau interministériel de l’État (RIE) raccorde déjà 3 700 sites d’administrations centrales et déconcentrées. Lors de l’inauguration, mardi 27 janvier, le secrétaire d’État Thierry Mandon a salué une « mutualisation intelligente ».
Depuis cet été, l’Etat n’a plus des systèmes d’information, gérés ministère par ministère, mais un système unifié, placé sous l’autorité de la Disic, la DSI de l’Etat. Son directeur décrypte les enjeux de cette nouvelle donne et la stratégie d’Etat plate-forme visant à concevoir de nouveaux services composites.
A la faveur de l’été, un décret dépouille les ministères de leur autorité sur les infrastructures IT, pour la confier au Premier ministre, sous l’autorité duquel est placé le DSI de l’Etat, Jacques Marzin (en photo). Objectif : accélérer sur la mise en œuvre du plan d’économies.
Les auditions de la commission des Finances du Sénat ont mis en lumière les vrais coûts du projet ONP, système de paie pour les 2,5 millions de fonctionnaires, et de ses conséquences sur les SIRH des ministères. Comme nous l’avions anticipé dès avril, la douloureuse dépasse allégrement le milliard d’euros.
Pour rogner sur le train de vie de l’Etat, Manuel Valls entend réduire la dépense IT des administrations. Notamment en consolidant la centaine de datacenters de l’administration centrale. Un chantier en réalité démarré… en 2011.
Bercy vient de décider de tirer un trait sur la mutualisation de la paie des fonctionnaires, un projet informatique conduit par l’Opérateur national de paie (ONP). Montant de la douloureuse : 290 millions d’euros, selon le ministère. Une facture en réalité largement sous-évaluée.
Entre 2010 et 2014, l’Etat fédéral américain est parvenu à économiser 10 milliards de dollars sur son pharaonique budget informatique. En France, les efforts sur ce terrain paraissent plus laborieux. Et aucun bilan chiffré global n’a, à ce jour, été dévoilé.