IBM privilégie les marges avant les ventes

Ce qui compte, c’est l’amélioration des marges, et des bénéfices, plus que l’accroissement du chiffre d’affaires pour IBM, explique Ginni Rometty aux investisseurs.

Les derniers résultats trimestriels présentés par IBM sont assez inquiétants : pour la 10e fois consécutive, le chiffre d’affaires de la firme recule (voir à ce propos notre article « Résultats : IBM piégé par le virage vers le Cloud »).

Dans un échange organisé au Boston College Chief Executives’ Club de Boston, Ginni Rometty, CEO d’IBM, rappelle toutefois que l’augmentation des marges est un objectif plus important que le maintien ou la progression des ventes de l’entreprise. « C’est une chose dangereuse que de cibler uniquement la taille des chiffres, sans prendre en compte la pertinence de ce qui est réalisé », rappelle-t-elle (des propos rapportés par Bloomberg).

Une façon de se dédouaner de ces mauvais résultats, mais également de préparer les investisseurs à une dure réalité : la chute du chiffre d’affaires d’IBM va s’accélérer.

Moins de matériel = moins de CA

Rappelons en effet que la firme s’est récemment séparée de son activité serveurs, qui – faute de générer des bénéfices – représentait un colossal chiffre d’affaires pour Big Blue. Le même phénomène peut être noté, dans une moindre mesure, avec les usines de semi-conducteurs de la société qui vont être cédées à GlobaFoundries.

En se désengageant du matériel, IBM va supprimer une large part de son chiffre d’affaires, mais devrait grandement booster ses bénéfices. Ce phénomène sera également accentué par le cloud. Ce dernier se traduit en effet par des achats différés de la part des entreprises, ce qui aura un impact – temporaire – sur le CA de la firme.

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