Bientôt 2 millions de logements éligibles à la fibre optique en France

déployer la fibre optique en France

Le déploiement de la fibre optique résidentielle a progressé de 45 % en France en un an. Trop lent pour espérer déployer le très haut débit fixe sur le territoire d’ici 10 ans.

Si les offres très haut débit peinent toujours à séduire les foyers, force est de constater que la construction du réseau optique se poursuit, voire s’accélère. Au 30 juin, les opérateurs alternatifs louaient près de 7200 km de fourreaux souterrains et autres zones de génie civil à France Télécom pour déployer leur fibre optique jusque chez les particuliers. Contre 4560 km il y a un an. Soit une progression annuelle notable de 58 %, selon l’Observatoire des marchés de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes).

Arcep-obs-hdthd-gros-t2_2012-03Mais celle-ci progresse, grosso modo, de 500 km par trimestre alors qu’il faudrait une progression de type exponentielle pour remplacer le réseau cuivre par la fibre en France d’ici 2022 selon le nouveau calendrier du nouveau gouvernement.

Cela se traduit néanmoins par 1,75 million de foyers éligibles à une offre FTTH (Fiber to the home), soit une augmentation de 45 % en un an par rapport aux 1,21 million d’il y a un an. La mutualisation des réseaux accélère le déploiement. Environ 758.000 foyers sont éligibles au FTTH « mutualisé » contre 336.000 un an plus tôt. Soit une progression de 134 %.

Mais seuls 30.000 foyers sont abonnés par un accès mutualisé. Partant de 9300 abonnements en juin 2011, cela donne l’impression d’une forte dynamique : +223 % en un an.

60 ans pour fibrer la France

Pour sa part, l’offre très haut débit de Numericable (avec terminaison cuivre) est désormais opérationnelle auprès de plus de 5,5 millions de foyers, dont 1,4 million en dehors des zones très denses.

Pour l’Arcep, « ces déploiements massifs et constants de réseaux souterrains par les opérateurs alternatifs traduisent la détermination de ces derniers à investir dans les réseaux FTTH et sont le préalable à la croissance du nombre de logements éligibles. Ils constituent donc une forme “d’indicateur avancé” de cette croissance ». Autrement dit, les investissements d’aujourd’hui se traduiront demain en abonnements.

Il n’en reste pas moins que si le rythme de 500.000 prises FTTH déployées par an est maintenu, il faudra une soixantaine d’années à la France pour remplacer les 30 millions de paires de cuivre restantes du territoire. Inconcevable.

Crédit photo © Zuchero – Fotolia.com


Voir aussi
Quiz Silicon.fr – Le vocabulaire des télécoms