Cloud : entre DSI et fournisseurs, la pression monte en Europe

Le groupe d’influence EuroCIO témoigne d’un ralentissement du rythme d’adoption du cloud et d’une progression des stratégies de sortie.

À contre-courant d’autres études, la seconde édition de l’enquête de satisfaction fournisseurs d’EuroCIO (European CIO Association) pointe un ralentissement du rythme d’adoption des services cloud.

Ce repli est couplé à l’augmentation des tentatives de sortie des services.

Ainsi, 20% des 100 directeurs des systèmes d’information (DSI) de grandes groupes interrogés décident de réduire leurs services basés dans le nuage informatique.

Par ailleurs, les DSI en Europe sont désormais plus nombreux à envisager une stratégie de sortie. En cause : des modèles de licence et de tarification jugés abusifs. Et des pratiques commerciales considérees comme « inflexibles ».

À l’exception de SAP l’européen, les fournisseurs de services cloud et de logiciels ciblés sont tous américains… Lesquels concentrent l’essentiel des griefs ?

SAP et Oracle sur le gril

L’introduction d’une métrique « non humaine » (Indirect/Digital Access) facturée en fonction des transactions/documents traités par le système SAP, n’a pas convaincu. Un constat également partagé en France par le Cigref.

Par ailleurs, les contrats jugés « inflexibles et non transparents » d’Oracle, sans oublier les audits « hostiles », constituent les insatistactions les plus souvent mentionnées par les DSI.

Vis-à-vis de Microsoft, la principale critique est que le fournisseur ne fournit pas à ses clients d’outils adaptés pour contrôler leur capacité et leurs coûts dans le Cloud Azure.

Par ailleurs, Google obtient les scores de satisfaction les plus bas concernant la protection des données auprès des DSI qui ont participé à l’enquête.

Enfin, Amazon Web Services (AWS), leader du marché mondial des services cloud d’infrastructure (IaaS/PaaS), IBM et Salesforce ne sont pas exempts de reproches. Mais ils échappent aux critiques les plus virulentes.

EuroCIO regroupe les DSI de plus de 1000 entreprises et administrations. Le réseau de DSI a porté les résultats de l’enquête et les revendications associées auprès de la Commission européenne. Une institution avec laquelle l’organisation à but non lucratif travaille.

(crédit photo de une © shutterstock)