Etats-Unis : les grands de l’IT licencient au nom de l’IA

Les grands de l’IT suppriment des milliers de jobs au nom du déploiement de. Une tendance encore circonscrite à la Californie.

Quelques 4 000 employés quitteront bientôt Cisco. Ils sont plusieurs centaines chez AWS, et 600 chez Apple. Chaque semaine, la cohorte grossit, après une année 2023 déjà sombre. En moyenne, 10% de la masse salariale des deeptech serait déjà touchée.

Alphabet/Google ne cache pas ses ambitions dans l’IA ; elles se soldent par 1 000 salariés remerciés dans la finance, mais aussi les bureaux d’études. Les concepteurs de montres connectées et d’environnements de réalité augmentée sont concernés au premier chef.

La direction de Checkr vient d’annoncer qu’elle allait se séparer de 382 salariés à San Francisco, soit 32% de sa masse salariale. En juin, ces ingénieurs quitteront ses locaux après avoir automatisé la vérification d’antécédents, de casiers judiciaires, diplômes et jalons de CV, pour trier plus rapidement les candidatures transmises aux clients employeurs.

Drew Houston, le PDG de Dropbox affirme sans sourciller, dans un podcast Decoder, que licencier 500 salariés l’aidera à voir plus loin, grâce au renfort d’experts en IA : « Oui, c’est brutal, admet-il. Mais les deux choses sont liées, les départs de Dropbox visent en grande partie à libérer de l’argent pour embaucher davantage d’ingénieurs compétents en IA. »

Mai au-delà de l’IA, une nouvelle consolidation d’envergure dans l’IT pourrait bien expliquer ces vagues de licenciements successives.