France – Pays-Bas : quelles bases de coopération dans l’informatique quantique ?

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Le protocole d’entente que la France et les Pays-Bas viennent de signer comporte un volet informatique quantique. Avec quelles perspectives ?

Santé, climat, défense, droits de l’homme… Vaste périmètre pour le protocole d’entente que la France et les Pays-Bas ont signé cette semaine. On y trouve aussi, entre autres, un volet informatique quantique. Le projet européen QLSI (Quantum Large Scale Integration in Silicon) est l’un de ses principaux axes à court terme. Sa première incarnation concrète prend la forme d’un portail commun d’offres d’emploi.

La France a son « plan quantique » depuis janvier. Les Pays-Bas ont formalisé le leur en avril. Et l’ont baptisé Quantum Delta NL. Il est placé sous l’égide de la fondation éponyme, constituée dans la lignée de l’agenda national établi en 2019. Trois initiatives phares le composent.

La première de ces initiatives a abouti au lancement de Quantum Inspire. Ce laboratoire localisé à Delft travaille sur deux types de qubits : supraconducteurs et à spin d’électrons. Budget : 90 millions d’euros. Objectif : des applications dans la chimie et l’énergie à l’horizon 2024.

Un plan à 615 millions d’euros

La deuxième initiative a également Delft pour épicentre. Elle se fonde sur les travaux du centre de recherche QuTech. Son domaine : les réseaux quantiques. Enveloppe : 62 millions d’euros. Objectif : connecter trois processeurs d’ici à 2023, puis dépasser les 5 nœuds en 2026.

La troisième initiative cible les capteurs quantiques. L’université d’Amsterdam fait office de figure de proue, avec ses travaux sur une horloge quantique à atomes froids. 29 millions d’euros y sont consacrés.

Au global, l’investissement initial dans le cadre du programme Quantum Delta NL se monte à 615 millions d’euros sur 7 ans. Cela inclut notamment 150 millions pour moderniser les équipements de NanoLabNL, l’infrastructure nationale de nanotechnologies.

Intel et Microsoft participent aux travaux menés à Delft. Google s’implique plus particulièrement dans le hub de Leyde, axé sur les algorithmes quantiques. À Eindhoven, on est sur la cryptographie post-quantique. Du côté de Twente, sur l’électronique et la photonique.

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À lire en complément, notre focus sur les relations France-Allemagne dans l’informatique quantique.

Photo d’illustration © Siarhei – Adobe Stock