Support et help-desk : Manpower prend position à coup de rachats

Après s’être positionné sur la reprise des activités de support de proximité d’Atos, Manpower annonce le rachat, via sa filiale Proservia, de celles d’IBM France. Objectif du groupe d’intérim : se hisser au niveau des spécialistes du secteur, comme Osiatis ou Neurones.

Déjà en lice pour reprendre les activités support d’Atos (environ 800 personnes logées dans une entité nommée WSDS), comme nous le révélions en exclusivité fin août, Proservia, filiale de Manpower, annonce le rachat d’IBM Delivery Services. Cette filiale d’IBM France, comptant 120 personnes, est spécialisée dans le support de proximité, celui des postes de travail et des utilisateurs. L’opération s’accompagne d’un contrat d’infogérance de 5 ans passé avec IBM France et portant sur les postes de travail et le support des utilisateurs (help-desk).
Le projet a reçu « un avis de conformité de la part des instances représentatives du personnel d’IBM France et d’IBM Delivery Services », précise Proservia dans un communiqué.

400 millions d’euros dans les services IT

Ancien vice-président d’IBM Global Services et ancien directeur général exécutif d’Osiatis, Alain Roumilhac (en photo), qui a pris la tête de ManpowerGroup en France fin 2012, expliquait fin août dans nos colonnes que son objectif est d’amener les services IT à 10 % du CA d’ici 2 à 3 ans. Contre environ 1 % en 2011. Cette stratégie s’appuie sur deux piliers. D’un côté, Experis IT, une activité centrée sur les projets et l’applicatif (conseil, ingénierie, intégration et TMA) comptant quelque 500 consultants. De l’autre, Proservia (spécialisée sur le support aux infrastructures IT), activité bâtie par le rachat fin 2011 de cette SSII spécialisée dans la gestion d’infrastructures, une société qui comptait alors un peu plus de 900 personnes. Proservia s’est depuis étoffé grâce notamment à deux autres rachats (d’une part deux petites activités de Segula Technologies et, de l’autre, les activités infrastructures et help-desk de Nexeya).

En France, le groupe d’intérim se fixe pour objectif de réaliser 400 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel dans les services IT. « En fin d’année, on devrait avoir fait la moitié du chemin en partant de zéro il y a trois ans », assurait Alain Roumilhac fin août.

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