Symbian poursuit sa carrière sur le Nokia E7

Le récent lancement de l’E7 sous Symbian 3 pose la question de l’avenir de l’OS de Nokia et de la gamme des nouveaux smartphones qui l’embarquent.

Le partenariat entre Microsoft et Nokia est long à mettre en place, puisque les premiers smartphones issus de la collaboration des deux constructeurs n’arriveront pas avant fin 2011 au mieux. Le constructeur finlandais n’a donc pas encore abandonné son OS Symbian. Pour preuve, le nouveau smartphone de la marque, le E7, tourne sous Symbian 3 (comme le N8)  malgré la disparition programmée du système au profit de Windows Phone 7 sur les smartphones finlandais. Une plate-forme en voie de disparition qui limite l’intérêt du nouveau terminal.

Pourtant sur le papier, le téléphone a de quoi séduire. Il dispose en effet d’un large écran capacitif Amoled de 4 pouces doté d’une résolution de 360×640 pixels, d’un processeur ARM 11 cadencé à 680 Mhz, d’un clavier physique coulissant Azerty, d’une mémoire interne de 16 Go, d’un appareil photo 8 mégapixels avec enregistrement vidéo 720p ainsi que d’une prise HDMI et USB.

Proposé à 649 euros (599 euros en ligne) sans abonnement depuis quelques jours, il sera normalement disponible dans les offres pro chez Orange et Bouygues Telecom. Mais l’implantation de Symbian étonne, si la firme finlandaise a pensé, en plus du Ovi Store, à rendre compatible les applications professionnelles de Microsoft et IBM, le côté vieillissant de l’OS face à Android ou l’iOS pourrait nuire à la marque.

Malgré une progression de ses ventes de smartphones en 2010 avec +48%, Nokia a vu sa part de marché fondre face à la concurrence, passant de 39% en 2009 à 33,1% l’an passé selon IDC et cette baisse pourrait se poursuivre si le partenariat avec Redmond n’aboutit pas rapidement à la sortie de produits communs. Le fabricant finlandais qui envisage de développer une tablette sous l’OS MeeGo surprend une fois de plus par ses choix. Des choix stratégiques quelque peu obscurs que Nokia devrait éclaircir très prochainement.