Atos : un ticket Onepoint x Butler Industries pour relancer l’ESN ?

David Layani, fondateur-dirigeant de Onepoint et premier actionnaire d’Atos, annonce la création d’un consortium avec la société d’investissement Butler Industries pour l’accompagner dans son projet de relance de l’ESN.

C’est le dernier rebondissement de l’histoire du sauvetage d’Atos. La société d’investissement Butler Industries a annoncé avoir rejoint un consortium formé par Onepoint et son fondateur David Layani, premier actionnaire de l’ESN.

Ce consortium reprend à son compte le plan énoncé par David Layani , fin mars, pour bâtir un « New One AtoS ».  Pour y parvenir, l’axe principal est de renoncer à vendre les deux principales activités de l’ESN – Tech Foundations et Eviden – et parallèlement renégocier le mur de dettes de 4,5 milliards remboursanles à l’horizon 2025

« Nous nous félicitons du soutien à notre projet de Walter Butler, investisseur français de renom avec une véritable connaissance de l’international et du secteur.» se réjouit David Layani affirmant qu’il présentera son projet de « New One AtoS » au conseil d’administration fin avril.

Cette offensive du premier actionnaire ne doit rien au hasard puisque c’est ce 8 avril que les dirigeants de l’ESN doivent finaliser son plan de refinancement avec ses créanciers, sous la conduite de l’administratrice judiciaire Hélène Bourbouloux. Avant de communiquer ce plan aux marchés financiers le 9 avril.

Un consortium composé de Onepoint et de Butler Industries

Atos n’a pas réagi officiellement à l’annonce de la création du consortium.

Rappelons qu’ Atos doit faire face à de lourdes échéances de remboursement :  3,6 milliards € d’ici fin 2025 et 4,8 milliards d’ici cinq ans.

De son côté, Walter Butler a affirmé que  « si cette opération aboutit, elle permettra de sauver un fleuron technologique et de consolider son rôle d’acteur majeur sur le plan mondial ».

Après deux reports successifs, Atos a présenté, le 26 mars, ses résultats annuels 2023, très attendus, voire redoutés. L’ESN a enregistré une perte gigantesque  de 3,44 milliards €  et affiche une trésorerie négative de plus de 1 milliard.  Prise dans la spirale du surendettement, elle a néanmoins maintenu son chiffre d’affaires à 10, 7 milliards € ( +0,4%) et sa marge opérationnelle à 4,4%. 

Au rayon des bonnes nouvelles, on retiendra  la progression de la croissance organique de 2,9% pour l’activité Eviden quand celle de Tech Foundations a enregistré un recul de 1,7% de son chiffre d’affaires.