BlackBerry examine différentes options, vente incluse

Le conseil d’administration de Blackerry explore des alternatives stratégiques telles que la création d’une coentreprise, la signature d’un partenariat ou encore la vente de l’entreprise.

À la suite d’une rumeur concernant une potentielle sortie de Bourse de BlackBerry, le fabricant canadien de smartphones (ex-RIM) a annoncé lundi 12 août la création d’un comité spécial composé de cinq membres, dont le PDG du groupe Thorsten Heins.

Le comité présidé par Timothy Dattels, associé du fonds TPG Capital, doit examiner différentes « alternatives stratégiques » pour « accroître la valeur et changer d’échelle dans le but d’accélérer le déploiement de Blackberry 10 », nouvelle plate-forme mobile du constructeur qui peine à trouver son public.

Prem Watsa, président de Fairfax Financial, principal actionnaire de BlackBerry, a démissionné du conseil d’administration « en raison de conflits potentiels qui pourraient se manifester durant la procédure ».

BlackBerry à la recherche d’un sauveur

Les options envisagées « pourraient inclure, parmi d’autres, de possibles coentreprises, des partenariats ou alliances stratégiques, une vente de l’entreprise ou d’autres transactions », a précisé par voie de communiqué le conseil du groupe de Waterloo (Ontario).

Il ne s’agit plus uniquement d’un redressement opérationnel pour Blackberry, mais d’un changement capitalistique qui lui permette de sortir de l’impasse.

BlackBerry a récemment annoncé une nouvelle réduction de ses effectifs et publié une perte nette de 84 millions de dollars sur le trimestre clos en juin. Sa base n’était plus que de 72 millions de clients, contre 76 millions à la fin du trimestre précédent.

Largement dominé par Apple et Google sur le marché des smartphones, en panne avec sa tablette Playbook, le groupe fonde tous ses espoirs sur BlackBerry 10 lancé en début d’année. Or, avec 2,7 millions de smartphones Z10 et Q10 livrés entre mars et mai 2013, les ventes restent en deçà des attentes du marché…

Quoi qu’il en soit, Thorsten Heins table toujours sur « des opportunités à long terme » pour le système.

Une procédure sans garantie de résultat

Le groupe, qui ne peut garantir que la procédure en cours se traduise effectivement par une transaction, a ajouté ne plus commenter ce dossier tant que son conseil n’aura pas approuvé une option.

L’action BlackBerry, en chute depuis le début 2013, a tout de même gagné 10,45% à 10,78 dollars lundi après la publication du communiqué de la firme canadienne.

La capitalisation boursière de BlackBerry est désormais de 5,65 milliards de dollars, contre 84 milliards en 2008.


Voir aussi

Dossier : le nouveau départ BlackBerry 10