Broadcom-VMware : le rachat enfin bouclé

Broadcom VMware UE USA

Broadcom va finaliser ce mercredi 22 novembre l’acquisition de VMware pour 61 milliards $ après le déclenchement d’enquêtes antitrust dans le monde entier. La Chine vient de donner son accord.

Broadcom a déclaré qu’il prévoyait de finaliser mercredi 22 novembre son acquisition de VMware pour 61 milliards $, après avoir reçu l’autorisation juridique des régulateurs du monde entier.

Le fondeur a fait cette annonce après avoir reçu mardi l’approbation conditionnelle de la Chine.

Le régulateur  chinois a déclaré avoir approuvé l’accord avec des « conditions restrictives », notamment l’autorisation de l’interopérabilité entre les serveurs de VMware et d’autres fournisseurs de matériel tiers.

En juillet, la Commission européenne ( CE) a également approuvé l’accord après que Broadcom ait proposé en mai aux responsables européens des « solutions d’interopérabilité » concernant les puces concurrentes telles que Marvell.

La Chine accepte le rachat de VMware par Broadcom

L’accord avait déclenché d’autres enquêtes réglementaires dans le monde, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le régulateur britannique avait initialement annoncé en mars qu’il s’opposerait à la fusion, mais l’a finalement approuvée en juillet.

On craignait que la Chine retarde la fusion dans un contexte de tensions sino-américaines croissantes, après que les États-Unis ont introduit de nouveaux contrôles à l’exportation visant le pays en octobre.

L’annonce anticipe de plusieurs mois  l’échéance de la fusion qui avait été officiellement repoussée en février dernier. C’est ce que VMware avait signalé dans un document déposé auprès du gendarme boursier américain (la SEC) évoquant l’échéance de mai 2024.

Le Cigref redoute des pratiques commerciales « déloyales »

En France, de grands comptes clients de VMware redoutent l’importation par Broadcom de pratiques commerciales « déloyales ».

Le Cigref, réseau de DSI de grandes entreprises françaises, indiquait lui-même en juin dernier sur son site web avoir fait part dès décembre 2020 des « difficultes et de l’irritation croissante » de ses membres concernant la politique tarifaire et contractuelle dans un courrier envoyé aux dirigeants du groupe américain.

Courrier qui n’aurait pas donné de « suite formelle » du fabricant de semi-conducteurs.

Le Cigref redoutait alors un redéploiement d’effectifs qui se ferait au détriment de VMware et une hausse unilatérale des prix de ses produits. Broadcom envisageant « un doublement des marges générées par VMware dans les trois ans qui suivraient ce rachat ».

Avec Matthew Broersma, Silicon.co.uk