Emploi : IBM envisage l’IA pour remplacer les fonctions support

Selon Arvind Krishna, CEO d’IBM, ce sont près de 7 600 postes dans les fonctions support qui pourraient être supprimés par l’IA et l’automatisation dans les cinq prochaines années.

ChatGPT contre l’emploi ? Depuis l’émergence de l’IA générative d’Open AI en début d’année, la crainte de ses conséquences sur l’emploi est l’un des effets secondaires les plus redoutés.

Un cap  a donc été franchi ce 1er mai avec les déclarations du PDG d’IBM qui indique vouloir suspendre le recrutement de certaines catégories de postes, pouvant être remplacés par l’intelligence artificielle dans les années à venir.

Ces postes, une majorité de fonctions support comme les RH, représentent environ 26 000 collaborateurs chez IBM qui compte un total de 260 000 salariés.

30 % de ces fonctions support pourraient être remplacées par l’IA

Arvind Krishna, ce sont 30 % de ces fonctions qui pourraient être remplacées par l’IA et l’automatisation dans les cinq prochaines années. Soit un total de 7600 postes supprimés, a-t-il indiqué à Reuters.

En début d'année, à l'occasion de la présentation des résultats 2022, il avait déjà insisté sur le rôle que pourraient jouer les grands modèles de langage pour réduire certains coûts.

Il est actuellement difficile d'évaluer le poids économique de  l’intelligence artificielle dans l’activité d'IBM, tant elle s’est diffusée dans son portefeuille. La référence la plus « évidente » dans le reporting financier est la composante « Data & IA » du segment « Software ». En 2022, elle a enregistré environ 6 % de croissance à taux de change constant. C’est moins que la sécurité (7 %), l’automatisation (7 %)… et Red Hat (17 %).

Dans son catalogue de produits et de services, l'IA a déjà sa place. Ainsi, lors de la dernière conférence RSA, IBM a communiqué sur l’extension de la gamme QRadar et sa nouvelle suite SaaS (sur AWS) réunissant les composantes EDR/XDR, SIEM et SOAR, additionnées d’une brique d’observabilité.

L’IA y est intégrée en particularité pour le tri des alertes. Son socle : des modèles « entraînés sur des réponses précédentes d’analystes » ainsi que sur « de la threat intelligence de X-Force et des insights d’autres outils de détection », dixit Big Blue.