Nokia quitte le Japon

Présent au Japon sur le marché des terminaux de luxe, Nokia annonce la fermeture de sa dernière boutique pour se recentrer sur les priorités économiques.

Nokia va quitter le marché japonais des téléphones de luxe, des appareils dont les prix peuvent atteindre 250.000 dollars l’unité. Le constructeur finlandais devrait fermer fin juillet sa dernière boutique, basée à Ginza, de téléphones conçus par Vertu, une agence spécialisée dans la fabrication de terminaux très haut de gamme. Nokia disposait de 4 boutiques de ce type sur l’archipel. Une information signalée par l’agence Tomoko Morinari of Sunny Side Up qui s’occupe des relations publiques de Nokia au Japon.

Difficile de connaître l’origine de ce départ. Nokia abandonne-t-il un marché trop peu rentable? Les économies réalisées en supprimant l’exploitation de ses boutiques entre-t-il dans la restructuration engagée depuis l’arrivée du nouveau PDG Stephen Elop? Faut-il voir un lien avec le tremblement de terre qui a frappé l’île en mars dernier?

Toujours est-il que le Japon est un marché de plus en plus concurrentiel pour Nokia qui n’a jamais vraiment réussi à imposer ses produits. Les Japonais préférant visiblement l’iPhone d’Apple ou des terminaux de constructeurs plus locaux comme ceux de Samsung, HTC ou encore Sharp. Le constructeur finlandait se contente de préciser qu’il préfère concentrer ses efforts sur les priorités économiques du moment. Le marché du luxe n’en faisant visiblement pas parti.

Le mois dernier, Nokia a revu à la baisse ses prévisions de résultats pour le deuxième trimestre tout en avertissant qu’il ne fournirait plus de prévisions pour le reste de l’année. Fortement concurrencé par l’arrivée de l’iPhone en 2007 puis celle des terminaux Android, la part de marché de Nokia au premier trimestre 2011 est tombée à 25 % contre plus de 30 % un an plus tôt.

Depuis son accord avec Microsoft, qui prévoit l’adoption de Windows Phone sur les terminaux finlandais en lieu et place de Symbian ou Meego, le constructeur phare des années 2000 a perdu 40 % de sa valeur en Bourse. Nokia a récemment initié une baisse du prix de ses smartphones pour endiguer le ralentissement des ventes. Le Japon s’inscrit donc dans une suite logique de réduction des coûts de fonctionnement, le temps probablement d’assurer la transition vers la nouvelle ère Microsoft Windows Phone.