Nouveaux accords pour gérer le stress chez France Télécom

A l’heure où le rapport Technologia préconise 107 recommandations pour lutter contre le malaise des salariés, France Télécom signe les premiers aménagements de travail avec les syndicats.

La crise qui frappe les salariés de France Télécom, notamment marquée par une vague de suicides ces deux dernières années (et qui continue de sévir en 2010), ne s’est pas subitement arrêtée avec la prise des commandes de l’entreprise par Stéphane Richard. A son arrivée au sein du groupe à l’automne, celui-ci avait déjà engagé un plan d’action pour 2010 afin de remédier au malaise.

Ce plan passait notamment par un sondage interne et le passage au temps partiel pour les seniors. Dans sa continuité, France Télécom vient de signer deux accords avec les syndicats. Le premier vise à limiter l’obligation de mobilité géographique des employés. Celle-ci sera désormais exceptionnelle, et l’accord garantit une stabilité du poste de travail de 3 ans minimum. Des solutions de télétravail sont notamment envisagées en cas de mobilité imposée. Enfin, en cas de fermeture de site, les salariés se verront proposer trois postes équivalents à celui occupé dont deux sur leur bassin d’emplois.

L’autre accord signé porte sur la prise en compte du facteur de la vie privée. Sont notamment prévus l’harmonisation des règles de prises de congés en cas d’événement familial ou personnel exceptionnel et l’aménagement des horaires selon les situations de chacun.

Trois autres accords restent à signer sur les questions d’organisation du travail, les institutions représentatives du personnel et le stress. Dans ce cadre, le cabinet Technologia, déjà mandaté lors du premier sondage interne, a remis hier à France Télécom un rapport intermédiaire de 107 recommandations. Il préconise notamment la mise en place de médiateurs entre salariés et direction. Ces médiateurs seraient composés de personnel de l’opérateur et, pour un tiers environ, d’intervenants extérieurs. Un rapport final doit être livré en mai prochain.