RIM verse 12 millions de dollars à ses mentors déchus

RIM envisage de nouvelles coupes dans ses effectifs

En difficulté, l’entreprise canadienne Research In Motion (RIM) a néanmoins accordé des indemnités de départ d’environ 12 millions de dollars à ses anciens co-dirigeants exécutifs, Jim Balsillie et Mike Lazaridis.

Dans un document à l’attention de l’autorité américaine en charge du contrôle des marchés financiers (SEC), le concepteur canadien du Blackberry a indiqué que ses anciens co-dirigeants exécutifs recevront 12 millions de dollars d’indemnités de départ. Jim Balsillie et Mike Lazaridis, cofondateur de RIM appelé à poursuivre son mandat de vice-président du conseil d’administration, toucheront respectivement 8 et 4 millions de dollars.

« Ils ont révolutionné l’industrie mobile mondiale »

Certains s’interrogent sur les montants alloués aux dirigeants historiques de l’entreprise désormais bousculée par le succès de ses homologues étasuniens, Apple et Google, sur le marché des smartphones et des OS mobiles. L’été 2011, RIM a annoncé supprimer 2000 postes et envisagerait de présenter un nouveau plan de restructuration cette année.

Quoi qu’il en soit, la société désormais présidée par Thorsten Heins estime que les primes de départ accordées à ses anciens dirigeants sont justifiées. En effet, précise-t-elle dans le document destiné à la SEC, MM. Lazaridis et Balsillie « ont révolutionné l’industrie mobile mondiale avec l’avènement du Blackberry et ont changé pour toujours la manière dont le monde communique ».

Cette reconnaissance apaisera-t-elle les marchés ?

L’action RIM a perdu 75 % de sa valeur l’an dernier et la société continue de perdre des parts de marché (7 % des ventes mondiales au dernier trimestre, d’après IDC). Quant aux futurs Blackberry équipés de la plus récente édition du système d’exploitation de RIM, ils ne devraient pas être commercialisés avant la fin 2012.

Sans attendre, RIM a demandé à J.P.Morgan et RBC Capital Markets de procéder à un examen de ses activités. Bien que M. Heins ait affirmé qu’il préfère relancer l’entreprise à travers la commercialisation du Blackberry 10, cet audit pourrait entraîner la cession de tout ou partie de la société.