IA générative : 4 points saillants du rapport McKinsey

R&D, génie logiciel, marketing et service client capteraient 75% de la valeur annuelle totale des cas d’utilisation de l’intelligence artificielle générative.

L’intelligence artificielle (IA) générative et ses plateformes logicielles, de ChatGPT d’OpenAI à GitHub Copilot, impactent les métiers et les performances. La technologie, selon ses promoteurs, peut apporter des milliards de dollars supplémentaires à l’économie mondiale.

Dans quelle mesure ?

Pour l’estimer, le groupe de conseil McKinsey indique dans un récent rapport* avoir identifié et calculé le potentiel de 63 cas d’usage à caractère commercial de l’IA générative.

Que peut-on retenir des points saillants de l’étude ?

4 points clés du rapport McKinsey sur l’IA

1. L’IA générative et ses trillions $

Appliqués dans de multiples secteurs, les cas d’usage étudiés pourraient rapporter entre 2 600 milliards et 4 400 milliards $ (soit 4,4 trillions $) à l’économie mondiale chaque année.

De plus, ces sommes renforceraient de 15 à 40% les 11 000 milliards à 17 000 milliards $ de valeur estimée actuellement pour l’IA « non générative » et l’analyse avancée de données.

L’estimation « doublerait » si était pris en compte l’impact de l’IA générative embarquée dans des logiciels utilisés pour d’autres tâches que les cas étudiés, précise McKinsey.

2. Quatre domaines capteraient 75% de la valeur

Sous l’angle des unités d’affaires, le service client, le marketing et les ventes, l’ingénierie logicielle et la R&D capteraient 75 % de la valeur annuelle totale des cas étudiés.

Lorsque l’on s’intéresse aux secteurs d’activité, ce sont les banques, les technologies de pointe et les sciences de la vie qui sont les mieux orientées pour tirer profit de l’IA générative.

3. Jusqu’à 70% des activités automatisées

McKinsey estime dorénavant que l’IA générative et d’autres technologies ont le potentiel d’automatiser les tâches auxquelles les travailleurs consacrent actuellement 60 à 70% de leur temps de travail. Soit 10 à 20 points de plus par rapport aux précédentes estimations.

Aussi, la moitié des activités professionnelles existantes pourraient être automatisées entre 2030 et 2060, avec un point médian en 2045, soit une décennie plus tôt que prévu précédemment.

4. IA et croissance de la productivité

D’ici 2040, l’IA générative pourrait ajouter de 0,1 à 0,6 point de croissance par an à la productivité du travail.  « En fonction du taux d’adoption technologique et de la réaffectation du temps de travail à d’autres activités », prévient la sociéte de consultants.

En combinant l’IA générative et d’autres technologies, l’automatisation du travail pourrait ajouter de 0,2 à 3,3 points de pourcentage annuellement à la croissance de la productivité.

*source : McKinsey & Company | The economic potential of generative AI | June 2023

(crédit photo © Adobe STock)