La PS Vita, un smartphone plus qu’une console

La nouvelle console de jeux vidéo de Sony, la PS Vita, a été disséquée par le site UBM TechInsights. L’occasion de découvrir une vitrine de l’état de l’art dans le domaine des smartphones et autres tablettes.

La console PS Vita de Sony est sortie le 17 décembre au pays du soleil levant. Les européens et américains du nord ne la verront sur les étals qu’à partir du 22 février 2012. Sony, délesté de son partenaire Ericsson dans le secteur des smartphones, propose ainsi un troisième modèle de console portable après la PSP et la PSP Go.

IBM et Toshiba aux coeurs de la PS Vita

Dévoilée au dernier E3, la mecque du jeu vidéo, la PS Vita aura pour concurrente la console 3DS de Nintendo. Deux constructeurs nippons au coude à coude pour deux consoles portables distinctes qui se veulent le nec plus ultra. Distinctes mais comparables dans la volonté affichée par les deux sociétés de se différencier des tablettes et des smartphones, qui ne cessent de rogner leurs parts de marché.

Comparable par certains aspects aux smartphones, la PS Vita s’en écarte toutefois grâce à un hardware voué intégralement à la cause du joueur. Peu de compromis donc et des partenaires qui ont déjà collaboré à la conception du Cell, le microprocesseur de la PS3.

IBM et Toshiba ont effectivement développé le SoC de la PS Vita avec le CXD5315GG, qui s’appuie sur quatre cœurs à architecture ARM Cortex-A9. Et s’il fut question un temps de Samsung pour le produire, le marquage de la puce ne laisse plus aucun doute sur le fait qu’elle sort des usines de Toshiba. C’est toutefois de la RAM Samsung (une fois 256 Mo plus deux fois 128 Mo) qui est intégrée dans ce ‘multichip’, à l’image de ce qui est fait dans les A4 et A5 d’Apple.

Une console en terrain connu

Toshiba est également présent avec une puce de SDRAM. Mais les trois cartes (trois PCB distincts) de la PS Vita intègrent plus que ces deux puces. Parmi les armateurs qui composent le cœur bigarré de cette machine, on trouve des sociétés présentes dans le secteur des smartphones.

Qualcomm y va de son modem GSM/3G+ Gobi, le MDM6200, et gère également toute l’alimentation via sa puce PM8028 (PM pour Power Management). Le Gobi de la firme de San Diego s’affirme donc comme un ténor des modems puisqu’il a déjà eu les faveurs d’Apple au détour de l’iPhone 4S. Mais dans la version de la PS Vita, il n’y a pas de support du CDMA. La chaîne RF se conclut par des puces Avago Technologies. Le constructeur fournit ainsi six circuits amplificateurs de puissance. Il s’agit des circuits en bout de chaîne de transmission chargés d’amplifier le signal en direction de l’antenne.

La PS Vita, c’est aussi une surface tactile au dos de la machine. Promesse de nouvelles expériences vidéo-ludiques, ce touchpad a été développé par Atmel. Le constructeur franco italien STMicroelectronics, qui a déjà fourni des accéléromètres et des gyroscopes (Wiimote, iPhone et iPad, entre autres), est à nouveau présent avec un gyroscope et une autre puce. Kionix fournit l’accéléromètre et Marvell la puce Wifi.

Sony tente donc de se démarquer des smartphones grâce à une interface qui n’existe pas sur ces derniers (touchpad, sticks analogiques et écran tactile multitouch de 5 pouces). Mais paradoxalement, la firme utilise les armes de ses concurrents. Et plus précisément un SoC ARM constitué de quatre cœurs à architecture Cortex-A9 non encore véritablement présent sur les smartphones (L’Asus transformer Prime intègrera un Tegra 3, mais il s’agit là d’une tablette).