Avec le SlateBook 14, HP dévoile un vrai PC Android

Le SlateBook 14 de HP est un ordinateur portable pourvu d’une puce ARM et de l’OS Android. Après les machines Wintel, les ARMdroids ?

Fin avril, HP avait laissé fuiter des informations concernant le SlateBook 14, un ordinateur portable fonctionnant sous Android (voir « HP va lancer un ordinateur portable ARM sous Android »). Comme attendu, la firme a attendu le Computex 2014 pour dévoiler officiellement cette machine.

Le SlateBook 14 sera disponible outre-Atlantique au prix de 399 dollars (soit environ 350 euros TTC), dès le 6 août prochain. Sa disponibilité dans d’autres contrées n’a pas été évoquée pour le moment.

Cet ordinateur portable s’architecture autour d’un écran tactile de 14 pouces, d’une résolution de 1920 x 1080 points (Full HD), piloté par un composant 4+1 cœurs Tegra 4 de Nvidia. 2 Go de mémoire vive sont de la partie, ainsi que 64 Go d’espace de stockage. Une configuration confortable… pour une machine Android.

Un vrai PC Android

Fine (16 mm), cette machine reste assez lourde : 1,7 kg. Processeur ARM ou pas, il n’y a guère de miracle, le poids d’un notebook étant intimement lié à sa taille d’écran et à la capacité de sa batterie. Cette dernière a toutefois le bon goût de proposer plus de 9 heures d’autonomie.

HP propose ici un ultraportable économique et proposant des performances de premier ordre. Un vrai concurrent pour les PC portables x86. Un pari qui n’est pas aussi risqué qu’il y paraît. La firme a en effet déjà joué avec succès la carte des machines Android, avec ses tablettes Slate, mais aussi un portable hybride, le SlateBook X2, et un ordinateur de bureau tout-en-un, le Slate 21.

L’ordinateur portable SlateBook 14 est promis à un bel avenir. Tout indique en effet qu’il devrait connaître un succès au moins équivalent aux machines fonctionnant sous Chrome OS. Android permet en effet d’accéder à un grand nombre d’applications natives, dont l’outil de communication Skype, star du ‘chat’ chez les particuliers.

Windows menacé

En 2010, Toshiba avait raté son entrée dans le monde des ordinateurs portables Android avec son AC100 (voir « Toshiba dévoile un ultraportable ARM Tegra sous Android »). Depuis, les choses ont toutefois beaucoup évolué. Ainsi, Android est devenu de loin le système d’exploitation le plus utilisé au monde, s’appuyant pour cela sur le succès massif des smartphones.

Solidement ancré dans le monde mobile, Android a pu déborder sur d’autres secteurs : tablettes, électronique embarquée, téléviseurs intelligents et maintenant des PC aux formats plus classiques (desktops ou portables). Un phénomène boosté par l’écosystème logiciel présent autour de cet OS. Au premier juin, AppBrain estime que 1,23 million d’applications Android sont référencées sur le portail Google Play.

Intel menacé

La fin programmée de l’hégémonie de Windows pourrait entraîner un autre acteur dans la tourmente : Intel. De fait, dès les premiers jours, c’est la plate-forme processeur ARM qui a été l’architecture de référence des machines Android.

Si le caractère multiplateforme des applications Android permet à d’autres offres de se positionner sur le marché, Intel est loin de dominer ce secteur. Chose sûre, le couple Wintel – attaqué par Android et affaibli par Windows 8 – est aujourd’hui fortement contesté.

Crédit photo : © HP


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